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154 éléments trouvés pour «  »

  • Haïti santé: Commémoration de la journée zéro discrimination 2024

    « Protéger la santé, c’est protéger les droits humains ». C’est en substance le message délivré par le directeur pays et représentant de l’ONUSIDA en Haïti, Dr Christian Mouala. il a fait cette déclaration à l’occasion de la Journée zéro discrimination, ce premier mars 2024. Pour le médecin, il est possible de mettre fin au VIH en Haïti tout comme à travers le monde, si toutefois les droits de chacun sont protégés. Nous vous invitons à suivre l’intégration de son message axé sur les droits humains et le VIH. Nous pouvons mettre fin au SIDA si les droits de chacun sont protégés. Le monde a fait de grands progrès vers l'objectif de mettre fin au SIDA en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030. Ces progrès ont été alimentés par des avancées en matière de protection des droits de l'homme. Pourtant les lois, les politiques et les pratiques qui punissent, discriminent et stigmatisent les femmes et les filles, les populations clés et d'autres communautés marginalisées violent les droits de l'homme et entravent l'accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins en matière de VIH. Il est urgent de supprimer ces lois qui portent atteinte aux droits des personnes pour qu’elles soient remplacées par celles   qui défendent les droits de chacun. Le chemin qui mène à la fin du SIDA est celui des droits. Le récent recul mondial, bien coordonné et bien financé, des droits des femmes, des droits humains des personnes et des populations les plus à risque au VIH,notamment les filles, les femmes, les populations clés, de la santé et des droits sexuels et reproductifs, de la démocratie et de l'espace civique ne constitue pas seulement une menace pour la liberté de chacun, mais aussi pour la santé de tous. En réponse à cette menace, le mouvement de lutte contre le SIDA et ses alliés "ripostent à la riposte", en rappelant aux dirigeants mondiaux leurs engagements à faire respecter tous les droits de l'homme pour tous les peuples. Alors que les communautés du monde entier défendent leurs droits, les Nations unies ne sont pas seulement à leurs côtés, mais aussi de leurs côtés. L’adhésion d’Haïti au Partenariat Mondial pour lutter contre la Stigmatisation et la Discrimination représente l’une des principales voies qui vise à renforcer l'efficacité de toutes les formes de coopération afin de lutter contre le fléau que représente la Stigmatisation/Discrimination reconnu par tous comme un freinateur de résultats entravant la bonne marche des interventions menées pour permettre aux populations infectées de la planète de vivre sereinement dans un climat de prospérité et de paix. Les engagements pris par le Ministère de la Santé Publique et de la Population reflètent son implication dans la lutte contre le VIH/SIDA afin d’aboutir à l’élimination de ce fléau d’ici 2030. La situation sécuritaire et humanitaire, les blocages de route et la montée de la violence en Haïti liée aux activités des gangs, ont réduit considérablement l’accès aux services sociaux de base, notamment les services de santé. La santé est un droit qui ouvre la voie à l’exercice d’autres droits et c’est l’un des outils les plus puissants qui permet aux personnes exclues et marginalisées sur le plan social et économique de participer pleinement à la société. Le 1er mars de cette année marque le dixième anniversaire de la Journée zéro discrimination. La défense des droits de chacun est notre responsabilité à tous.Chacun peut contribuer à mettre fin à la discrimination. Le 1er mars, et tout au long du mois de mars, des événements, des activités et des messages rappelleront au monde cette leçon essentielle et cet appel à l'action : pour protéger la santé de chacun, il faut protéger les droits de chacun. Dr Christian Mouala Directeur Pays et Représentant ONUSIDA HAITI

  • Lutte-VIH: Merilienne Charles ,une militante engagée à protéger sa communauté du VIH

    Âgée de 35 ans, née à Fuji, un quartier de la commune de Cité Soleil, banlieue nord de la capitale haïtienne, Mérilienne Charles est mère de quatre enfants. Le tout dernier n'a pas encore fêté son premier mois de naissance. Tenant son bébé dans ses bras, enveloppé dans une serviette blanche, un sac accroché à son dos, Mérilienne est toujours au rendez-vous pour les quatre jours de formation réalisée par l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) avec le support financier du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR). Déroulée du 16 au 19 janvier 2024, dans les locaux de l'organisation à Delmas 54, cette activité s'inscrit dans le cadre d'une campagne de sensibilisation, d'éducation, d'appui psychologique et de renforcement économique des jeunes de Cité soleil. Cette initiative vise, entre autres, à sensibiliser ces jeunes sur le VIH, les droits humains, les techniques de création et d'utilisation des réseaux sociaux, les violences basées sur le genre et ses corollaires dans les quartiers vulnérables. " Aujourd'hui, avec mon bébé, j'ai dû emprunter la route à pied. La circulation était paralysée à cause des tirs sporadiques qui résonnaient dans la zone. Je suis une personne qui aime apprendre. Dès qu'il s'agit de prendre part à des séances de formation, peu importe les difficultés rencontrées, j'essaie toujours de les confronter pour ne pas rater l'occasion ", a déclaré Mérilienne, témoignant de la bravoure et de la détermination. Pour cette native de Cité Soleil, c'est motivant d'organiser des séances de formation au profit des jeunes de cette commune parfois oubliés et laissés-pour-compte. Elle confie : " Nous les habitants de Cité Soleil, on est frappé de plein fouet par les stéréotypes. On nous colle toujours des étiquettes. On a toujours tendance à penser que c'est seulement des groupes armés qui habitent la zone. Participer à cette activité qu'organise ODELPA m'aide à me sentir grand et humain. Cela prouve vraiment que j'existe dans la société. " Malgré la présence de son bébé, la jeune femme est restée attentive aux explications des différents intervenants. Plume et cahier en mains, la nourrice prend des notes et participe aux débats. Merilienne pratique l'allaitement maternel exclusif pour protéger son enfant. Elle fait partie des mères à prendre comme modèle. Une vie partagée entre l'apprentissage, l'enseignement, la production et la famille Enseignante, commerçante, artisane, cette femme a plusieurs cordes à son arc. Pour illustrer, grâce à son savoir-faire dans le monde de l'artisanat, elle transforme des matériaux tels le tissu, le cuir en objets artisanaux. Elle s'y connaît en crochet pour réaliser des napperons, des ouvrages de décoration d'intérieur de maison. De même pour le macramé. Avec cette technique, elle fabrique des bracelets, des colliers, des porte-bouteilles et tout un éventail d'objets. Elle raconte : " J'ai des connaissances en artisanat, suite à une formation que j'ai suivie il y a quelques années à AFFIAVIH. Aujourd'hui, je suis enseignante à cette organisation. Je prends toujours plaisir à partager mes connaissances avec ma communauté. J'ai des élèves qui me dépassent maintenant. Certains parviennent à vendre leurs produits à l'étranger. Je suis contente et fière de mon travail en dépit des difficultés de la vie. " Après quatre jours de formation, une idée traverse l'esprit de Merilienne : mieux gérer ses activités génératrices de revenus pour gagner sa vie et celle de sa famille. Elle a désormais une ambition : ouvrir une shop. Les ateliers d'ODELPA ont éveillé sa conscience de leader. Qui pourrait l'arrêter ? Cette mère déterminée et dévouée, salue les efforts déployés par l'ODELPA et l'UNHCR pour la réalisation de cette activité. Elle s'engage à partager les notions apprises lors de ces séances avec les jeunes de sa communauté qui n'ont pas eu la chance d'y participer. Esperancia Jean Noël esperanciajeannoel@gmail.com

  • Commémoration de la journée mondiale du rein 

    « La santé rénale pour tous : promouvoir un accès équitable aux soins et une utilisation optimale des médicaments ». C’est autour de ce thème s’est déroulée la journée mondiale du rein, ce jeudi 14 mars 2024. Pour marquer cette date, la Fondation SeroVie a organisé une journée de formation et de sensibilisation sur les différentes maladies rénales, les mesures de prévention et de traitement. Elle a eu lieu à la clinique J.C Ménard, Canapé-Vert, où une trentaine de personnes y ont pris part. Intervenant à cette journée, le Dr Audie Métayer, spécialiste en néphrologie, a fait le point autour des différentes fonctions du rein, les moyens de prévention et de traitement.  « Les reins, situés dans la partie postérieure de l'abdomen au niveau des régions lombaires et de la colonne vertébrale, font partie de l'appareil urinaire. Epousant la forme d’un haricot, ces organes jouent un rôle très important dans l’organisme. », a fait savoir Dr Metayer. De manière détaillée, le disciple d’hypocrate a présenté les différentes fonctions du rein. « Les reins assurent une fonction de filtration et de détoxification. A travers cette fonction, ils éliminent les déchets toxiques du sang. Ils maintiennent une quantité nécessaire d'eau, de sodium, de potassium ou encore de chlore dans le corps. Les reins contribuent également à la production des globules rouges. Ils sécrètent la rénine, hormone qui participe à la régulation de la pression artérielle. Ils assurent également la gestion de l’équilibre entre l'acidité et l'alcalinité du corps. Ce qui permet un contrôle étroit du pH et qui assure le bon fonctionnement des cellules et du sang  », a expliqué le spécialiste. Comment garder ses reins en bonne santé ? Selon Dr Métayer, professeur à l'université ,la santé des reins passe d’abord par ce que nous consommons. Pour une bonne santé des reins, le néphrologue a inculqué certains conseils aux participants : « il faut boire au moins deux litres d’eau par jour, éviter la consommation excessive de sel, de sucre et de graisse et l’automédication, arrêter la consommation du tabac et de l’alcool, effectuer une activité physique au quotidien, réaliser un bilan rénal au moins une fois par année » a-t-il recommandé.  « On peut éviter d’être victime d’une insuffisance rénale, si on arrive à mettre en pratique tous ces conseils. », croit le médecin. Suite à cette présentation, plusieurs interrogations ont été soulevées. « Est-ce qu’une personne vivant avec un problème de foie gras peut développer une insuffisance rénale dans le temps ? » a demandé une participante. Pour répondre, le néphrologue a fait savoir que toute pathologie peut conduire à une insuffisance rénale, si elle n’est pas prise en charge à temps. Cependant, une personne avec un foie gras suscite une bonne alimentation. Si ce problème n’est pas traité, son fonctionnement anormal aura des graves répercussions sur le rein. « Quels sont les fruits et les légumes qui favorisent une bonne santé des reins ? », telle fut une autre question qui a été soulevée. « Les fruits et les légumes sont très bénéfiques pour l’organisme. Cependant, il faut éviter d’en prendre si et seulement si on a un problème sanitaire exigeant la non consommation d’une vitamine ou d’une composante présente dans ce fruit qui pourrait aggraver son cas », a répondu le Dr. En marge de la journée de sensibilisation, la SEROVIE s’est assurée d’offrir aux différents bénéficiaires la possibilité d’effectuer un bilan rénal, dans l’objectif qu'ils aient une idée sur la santé de leur rein. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Journée zéro discrimination : journalistes et leaders de la société civile sensibilisés

    A l’occasion de la 10 e commémoration internationale de la journée zéro discrimination, l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a organisé, le vendredi 1 er Mars 2024, une séance de sensibilisation et de plaidoyer au profit d’une trentaine de journalistes et de leaders de la société civile. Tenue dans les locaux de l’institution, à Delmas, cette journée s’est déroulée autour du thème : « Protéger la santé, c’est protéger les droits humains ». Objectif : mettre l’accent sur les possibilités de promouvoir l’inclusion, la compassion, la paix et surtout une dynamique du changement afin d’éradiquer toutes les formes de discrimination dont sont victimes les populations clés et les groupes vulnérables. Réalisée de concert avec la FOSREF, Le Forum de la société civile, Housing Works et l’ONUSIDA, cette journée de sensibilisation s’articulait autour de trois grandes présentations : discrimination à l’encontre des PVVIH en milieu hospitalier, animée par Jacques Georges Casimir, assistant données de l’OCSEVIH – SOGIE, présentée par la jeune femme trans Francesca Juliyanah Buteau, vice-présidente de l’Action Citoyenne pour l’Égalité Sociale en Haïti (ACESH) – L’implication de la presse dans la lutte contre la discrimination, développée par Louiny Fontal, officier de communication à l’ODELPA. Les PVVIH et les populations clés victimes de discrimination et de stigmatisation « Les PVVIH sont souvent stigmatisées en raison de leur statut sérologique. Cette stigmatisation peut se manifester par des comportements négatifs de la part du personnel médical et des autres patients. Cette situation pourrait en fait créer un climat hostile et décourager les PVVIH à chercher des soins », a relaté Jacques Georges Casimir. Il a par ailleurs mis un accent particulier sur les différentes formes de stigmatisation et de discrimination dont sont souvent victimes les PVVIH et les populations clés dans les centres de prise en charge. Pour illustrer, Casimir a mentionné la stigmatisation liée au VIH/SIDA, le refus de soins aux PVVIH par les professionnels de la santé en raison des préjugés ou par peur d’être infectés par le virus. Il a également fait mention de la violation de la confidentialité et le traitement inéquitable. Selon l’assistant des données à l’Observatoire communautaires des services VIH (OCSEVIH), ce phénomène macabre constitue un obstacle au dépistage, à la prévention, à la prise en charge et au traitement des PVVIH Pour sa part, Francesca Juliyanah Buteau, qui intervenait sur l’identité de genre et la sexualité, a mis en exergue les différents principes et les concepts relatifs à la sexualité, à l’identité de genre et au genre. De manière claire et précise, elle a défini chacun de ces concepts tout en établissant les différents types d’orientation sexuelle, orientation de genre et les identités de genre. La vice -présidente de l’ACESH, a confié que c’est compliqué de bien saisir ces notions. Cependant, organiser des séances de formation sur la SOGIE permet de comprendre et de réduire la discrimination à l’égard des populations clés. Implication des journalistes dans lutte contre la discrimination, un impératif « Les médias jouent un rôle prépondérant dans la diffusion des informations à la population. Ils doivent être placés en première ligne dans toute action relative à la sensibilisation de la population sur des questions de différences », a déclaré M. Fontal. Selon les explications fournies par l’officier de communication de l’ODELPA, l’implication des journalistes dans la lutte contre la discrimination passe d’abord par la formation de ces derniers. Ils pourront, avec des contenus journalistiques, faire la promotion et lutter contre la discrimination et la stigmatisation à l’égard des PVVIH, les populations clés et les groupes vulnérables. Cette partie de la journée était aussi réservée aux débats et aux témoignages. Pour montrer que le VIH n’est pas une pathologie mortelle comme on le prétend, une jeune fille a pris plaisir de partager son expérience avec les autres participants. Elle a fait savoir qu’elle est née de parents séropositifs mais grâce à la prévention de la transmission mère-enfant (PTME), elle n’est pas infectée par le virus de l’immunodéficience humaine. Son témoignage prouve qu’il y a de grandes avancées médicales dans la lutte contre le VIH. Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannel@gmail.com

  • Remise des prix du concours de plans d’affaires lancé par ODELPA

    Le mardi 27 février 2024, l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a procédé à la remise des prix aux 25 gagnants du concours de plan d’affaires. Ces derniers ont reçu chacun une enveloppe de 200 dollars US, soit pour lancer ou pour démarrer une petite activité génératrice de revenus. Cette compétition réalisée en janvier dernier par l’ODELPA, a trouvé le support financier du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCHR) conjointement avec le Programme Commun des Nations Unies (ONUSIDA). Elle s’inscrit dans le cadre du projet visant à renforcer la capacité des jeunes dans les quartiers vulnérables notamment dans la commune de Cité Soleil. 60 plans d’affaires ont été reçus auprès de tous les jeunes ayant suivi les deux sessions de formations de quatre jours chacune axées sur la violence basée sur le genre et ses dérivés dans les quartiers vulnérables. Ces jeunes, en majorité des jeunes femmes et filles, sont tous issus de Cité Soleil, le plus grand bidonville du d’Haïti, situé au nord de la Capitale Haïtienne, Port-au-Prince. Après le verdict des membres du jury, composé d’un représentant de l’UNHCR, de la société civile et de l’ODELPA, vingt-cinq d’entre eux ont été retenus. Très enthousiastes de recevoir leur récompense, ces bénéficiaires ont répondu présents à cette cérémonie tenue dans les enceintes de l’ODELPA, à Delmas. Propos de certains champions Elimarc Dorval, un jeune garçon de 22 ans, résident de bois 9, un quartier de cité Soleil, a salué l’initiative de l’ODELPA et de ses partenaires qui consiste à donner, aux jeunes des quartiers en proie de l’insécurité, la possibilité de réaliser leur rêve dans le domaine de l’entrepreneuriat. Elimarc est un réchaulier. Depuis 2018, ce dernier s’est lancé dans la confection de réchauds traditionnels. C’est d’ailleurs son seul et unique gagne-pain. Aujourd’hui, il est propriétaire d’une petite entreprise qui compte trois salariés. « Je travaille de concert avec mes collaborateurs.  On produit des réchauds par douzaine et les vend en gros et en détail. Avec les 200 dollars que j’ai pu bénéficier de l’ODELPA, je vais renforcer ma petite entreprise », a expliqué le jeune entrepreneur. Pour sa part, Kerby Vilsaint, native de Soleil 5, est une femme qui évolue dans la maçonnerie. Selon ces explications, ce domaine est moins rentable ces derniers jours à cause du phénomène de l’insécurité qui est grandissant dans le pays. Pour répondre à ses obligations, Kerby vend des articles de toutes sortes. « Je n’ai pas un commerce stable. Je me laisse emporter par le courant de la société pour choisir mes commerces. Avec les 200 dollars que je viens de recevoir, je vais vendre de petits parfums avec une tranche. Je vais acheter des sacs à main et les liquider à travers les rues de Port-au-Prince, avec l’autre tranche. Ces produits sont faciles à écouler. », a-t-elle souligné. Frédéric Moïse, de son côté, a fait savoir qu’il a reçu cette nouvelle avec un sentiment de fierté. « Apprendre que j’étais sélectionné parmi 60 concourants, j’ai reçu cette nouvelle avec une gaieté de cœur, je me sens fier. J’ai toujours su que mon nom allait être figuré sur la liste des gagnants de cette compétition parce que je me le suis promis et je suis satisfait de mes efforts. Avec cette startup, je vais pouvoir réaliser mon rêve : avoir mon propre business », a fait savoir l’originaire de Boston. Frédéric a confié avoir suivi minutieusement les conseils du formateur, Jeune Jean Rameau, lors de la séance portant sur l'entrepreneuriat. « Avant de soumettre mon plan d’affaires, j’ai effectué une étude du marché. Comme résultats, j’ai pu constater l’absence des marchands de crédits téléphoniques et de beurre de cacahuète dans la zone. Avec ce montant reçu, je vais me lancer dans la transformation de l’arachide et vendre du même coup des crédits téléphoniques », a déclaré Frédéric, avec un sourire aux lèvres. Plusieurs de ces allocataires ont fait savoir que les hostilités des groupes armés dans la commune de Cité-Soleil constituent un handicap majeur pour la mise en œuvre de petites activités économiques dans la zone. L’engagement pris par certaines Organisations de développement, comme ODELPA, à lutter contre la violence par le renforcement économique des jeunes est une étape incontournable vers l’amélioration des conditions de vie des personnes vivant dans ces communautés vulnérables. Bien utiliser les fonds pour de meilleurs résultats La présidente de l’ODELPA, Madame Ficeline Râteau, dans ses propos de circonstances a exhorté les jeunes d’utiliser ces fonds à bon escient dans l’objectif de générer des profits et de pouvoir continuer avec leur business. « Vous devez mettre de la discipline dans ce que vous allez faire. Si vous utilisez cet argent, vous pourrez dans le futur posséder une grande entreprise », a conseillé le numéro 1 de l’ODELPA. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme

    Consciente de ces grands défis auxquels font face au quotidien les communautés haïtiennes et dans la perspective d’une réponse drastique et pérenne, l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA), s’est toujours engagée, depuis sa création en 2007, aux côtés des plus faibles, les femmes et les filles particulièrement. « Investir en faveur des femmes est plus que jamais essentiel pour parvenir à l’autonomisation et au bien-être des femmes. C’est la voie idéale vers l’égalité des sexes », reconnait la présidente de l’ODELPA, Madame Ficeline Râteau, dans son message délivré pour la circonstance. Elle souligne que le droit des femmes et des filles constitue l’un des axes stratégiques prioritaires de l’Organisation. Pour mieux justifier ces propos, le numéro 1 de l’ODELPA cite comme exemple des établissements scolaires construits par l’Institution et qui prennent en compte le droit à l’éducation de plusieurs centaines d’enfants vulnérables des communes frontalières du département du Centre. Madame Râteau énumère aussi des projets de conservation de sol et d’agropastoral mis en œuvre dans des localités affectées par la sècheresse dans les communes de Mirebalais, de Thomonde et de Boucan Carré, toujours dans le Plateau Central. « L’implémentation de ces activités exige une forte participation des femmes. En tant que femme, pensez-vous que mes semblables allaient être mis de côté »,s’interroge-t-elle. A côté des activités de développement qui constituent le socle de cette institution qui détient depuis 2014 le statut d’Organisation non gouvernementale et qui est gérée depuis par deux femmes, l’ODELPA intervient aussi dans la formation et la promotion en faveur du Respect des Droits des Femmes. La Directrice exécutive de l’ODELPA, Madame Sœurette Policar qui se positionne comme une véritable défenseure des droits des groupes vulnérables, les femmes et les filles dans toute sa diversité, en particulier, revient sur certains progrès réalisés par l’ODELPA dans la promotion et le respect des droits des femmes. « Nous, à ODELPA, accordons depuis toujours une importance capitale en faveur du respect des droits des femmes et des filles, en Haïti. Je ne peux même pas me rappeler du nombre de sessions de formation réalisées en ce sens ni du nombre de jeunes femmes et filles sensibilisées sur des thématiques en lien avec les droits de la femme. Le plus récent remonte à la période 2021 – 2022, où avec le support de l’Unité de gestion des Programmes du MSPP (UGP), à travers les fonds de PEPFAR, 100 adolescents et jeunes de 10 à 25 ans ont été formées dans le cadre du programme DREAMS. Dreams, comme son nom l’indique, est une perspective, un idéal de toutes les jeunes femmes et filles qui souhaitent un mieux-être pour elles-mêmes et pour leurs communautés. », a souligné le numéro 2 de cette institution de développement. Madame Policar en a profité pour faire le point également sur cette vaste campagne de sensibilisation, d’éducation, d’appui psychosocial et de renforcement des capacités des jeunes sur les Droits humains, le VIH, la violence basée sur le genres et l’utilisation des technologies de la communication, mise en œuvre tout au long de l’année 2023. Cette campagne financée par l’UNHCR, l’ONUSIDA et la FOSREF a permis de former plus de 200 jeunes issus des zones vulnérables de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, Cité Soleil notamment. « Nous sommes fiers d’avoir sensibilisé en une seule année tant de jeunes. Parmi ces jeunes, 50 ont reçu chacun un support de 200 USD, pour lancer ou renforcer une activité génératrice de revenus. C’est environ 10 000 dollars américains qui ont été mis à la disposition de ces jeunes. Certains d’entre eux témoignent des changements réalisés dans leur vie. Ces actions ne sont qu’une goutte d’eau dans un océan, compte tenu de l’ampleur de la situation socioéconomique du pays, mais elles contribuent largement à la réduction de la violence basée sur le genre dans ces communautés, par l’autonomisation des jeunes, les femmes et les filles en particulier », a fièrement déclaré la directrice exécutive de l’ODELPA. Notons que dans le cadre de la commémoration de la journée internationale des droits des femmes, cette année, beaucoup d’activités ont été prévues, notamment une infolettre avec 7 articles mettant en lumière 7 entreprises sociales gérées par des femmes et qui participent au progrès et à l’autonomisation des femmes et des filles. Des activités reportées sine die, à cause du climat d’insécurité qui prévaut dans le pays, depuis le week-end dernier. Communiqué de presse de l’ODELPA à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars 2024. ORGANISATION DE DEVELOPPEMENT ET DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE(ODELPA) odelpa2007@yahoo.fr

  • Réunion de travail entre ODELPA et des leaders des organisations de Cité Soleil, dans le cadre du processus de financement de 25 jeunes entrepreneurs.

    Ce vendredi 23 février 2024, dans les locaux de l'Odelpa à delmas , s'est tenue une matinée de travail entre les responsables de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) et quatre leaders d’organisations communautaires de Cité Soleil. Cette rencontre relève de l’implication de ces leaders dans le processus d’allocation d’un fonds de démarrage ou de renforcement d’activités génératrices de revenus, à 25 jeunes en provenance de la commune de Cité Soleil, la plus grand bidonville du Pays. Ils auront aussi pour devoir de se porter garant lors de la remise des chèques aux bénéficiaires. C'est également une obligation qu'ils veillent à ce que ces jeunes fassent une bonne utilisation de ce financement. En effet, les allocataires de cette subvention font partie d’une cohorte de soixante jeunes ayant suivis au cours des mois de décembre 2023 et de Janvier derniers deux sessions de formations de quatre jours chacune axée sur la violence basée sur le genre et ses corollaires dans les quartiers vulnérables du pays. Chaque bénéficiaire va recevoir une enveloppe de 200 dollars américains soit pour lancer ou renforcer une petite activité génératrice de revenus déjà existante. Cette initiative financée conjointement par l'Onusida et par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les refugies (UNHCR) vise à réduire la VBG par le renforcement économique des jeunes Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • Séance de sélection des Bénéficiaires de startup dans le cadre du projet conjoint d'ODELPA/UNHCR/ONUSIDA

    Une séance de travail entre les membres du jury devant sélectionner les 25 bénéficiaires d'une petite compensation pour soit créer ou renforcer des activités génératrices de revenus, s'est tenue le mercredi 21 février 2024, au local d'ODELPA, à Delmas 33. Le jury était composé de trois membres : Junior Rémy Mauvais, représentant de l'UNHCR; Esperancia Jean Noël, représentante d'ODELPA et Sadrack Râteau, en ligne qui représentait la société civile. Après plus de 5 heures de travail, le jury a enfin délibéré, 25 participants sur un total de 60 postulants ayant suivi les 4 journées de formation par groupe de 30, sont retenus. Chacun va recevoir une subvention de 200 dollars américains dans le cadre de ce projet. À noter que cette campagne de sensibilisation, d"éducation, d'appui psychosocial et de renforcement de capacités économiques des jeunes, est une initiative de l'Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA). Financée par l'ONUSIDA et l'UNHCR, elle vise à lutter efficacement contre la violence basée sur le genre chez les jeunes femmes et filles de Cité Soleil, notamment. LOUINY FONTAL fontallouiny1980@gmail.com

  • ODELPA, une organisation engagée dans le renforcement des capacités des jeunes

    Ces dernières années, des cas de violence sont enregistrés au quotidien, particulièrement la violence basée sur le genre. Elle fait partie du lot de péripéties des habitants de la région métropolitaine à cause de la rivalité entre les groupes armés. Les femmes et les filles en sont les principales victimes. Pour accompagner les jeunes victimes ou non des VBG, l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) a organisé des sessions de formation pour renforcer leur capacité. La présidente de l’ODELPA, Mme Ficeline Râteau, nous parle du soutien de l’organisation aux jeunes dans les quartiers réputés dangereux et difficiles. Elle s’est confiée à notre journaliste Espérancia Jean Noël. Attitude-Santé : Mme RATEAU pouvez-vous nous dire dans quel objectif ces sessions de formation ont été réalisées ? Ficeline RATEAU : Ces deux sessions de formation ont pour objectif de former les jeunes sur le VIH, les VBG, les droits humains, la gestion de projet, l’utilisation des nouvelles technologies dans les affaires, pour ne citer que ceux-là. Elles s’inscrivent dans le cadre d’une campagne de sensibilisation, d’appui psychologique et de renforcement économique pour les jeunes de Cité Soleil. Cette aire géographique est considérée comme une zone de non droit.  Les habitants de cette localité sont des oubliés. On ne se penche pas vraiment sur leur cas. Parfois, ils passent inaperçus; or ils n'ont pas choisi de vivre là-bas. En réalité, il y a des intellectuels, des jeunes qui sont bien éduqués et bien formés dans cette commune. En dépit de leur volonté, ils se trouvent cloîtrés dans cette cité où la peur, l’insécurité, la violence et la domination font rage. Attitude Santé : Est-ce que les attentes de l’ODELPA sur cette formation ont été comblées ? Ficeline Râteau : Oui, je peux dire que nos attentes ont été comblées. Par rapport à la conjoncture sociopolitique actuelle du pays, se déplacer pour se rendre d’un endroit à un autre est vraiment difficile. Il faut souligner que la date fixée pour le deuxième groupe était marquée par beaucoup de turbulences. Ces jeunes, pour assister à la formation, ont dû braver de grands dangers. Certains d’entre eux ont emprunté la route à pied ; d’autres ont traversé des barrages de pneus enflammés pour venir ici. Ils ont fait beaucoup de sacrifices. Durant le dernier jour, au moment pour moi de clôturer ces assises, j’ai demandé à ces jeunes de me faire part de leur impression sur la formation,l’une des bénéficiaires, sourire aux lèvres, a témoigné sa gratitude envers les responsables de l’ODELPA.  Elle m’a fait savoir suite au déroulement de cette activité, qu’elle se voit vraiment comme un être humain. Un sentiment de grandeur l’habite. Ses pensées sont mieux coordonnées ; elle souhaite déjà poser des actions pour faire valoir ses droits et renforcer sa capacité économique. Suite à ces mots, j’ai laissé la salle rapidement pour éviter de verser des larmes. Je me suis dit que cela en valait la peine. Victimes de stéréotypes au quotidien Attitude Santé : Pourquoi avez-vous choisi à deux reprises d’offrir ces formations aux jeunes de Cité soleil ? Ficeline Râteau : La commune de Cité Soleil fait toujours l’objet de discrimination et de stigmatisation. Les habitants de ce bidonville sont victimes de stéréotypes au quotidien. Ils sont considérés comme des laissés-pour-compte. On leur colle toujours des étiquettes. Pour essayer de changer la donne, à ODELPA, on nourrit toujours l’idée de travailler avec les filles, les femmes et les garçons de cette commune. Malheureusement, aucun bailleur ne voulait financer un tel projet. On n’a jamais perdu espoir, et nous avons continué nos démarches pour concrétiser un tel projet. Ce n’est qu’en 2023 que le programme commun des Nations unies sur le VIH(ONUSIDA) s’est joint à l’ODELPA pour offrir à ces jeunes une session de formation sur la violence basée sur le genre et ses impacts dans les communautés vulnérables. Suite à cette première séance d'activité, une cérémonie de remise de certificats a été organisée.  Le chargé de liaison du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNCH), Junior Rémy Mauvais, qui faisait partie des invités de cette solennité a remarqué l’importance d’un tel acte et a décidé d’apporter son soutien pour son renouvellement. Attitude Santé : Pensez-vous que ces formations auront des retombées positives pour la commune ? Ficeline Râteau : Bien sûr, une telle formation aura de grands impacts pour les bénéficiaires et leur zone de provenance. En effet, ces jeunes ont reçu une formation de qualité axée sur la violence et ses impacts dans les communautés vulnérables. En ce qui a trait au VIH, à l’heure actuelle, il existe encore des gens qui n’arrivent pas à cerner cette pathologie.  Certaines personnes ont des comportements hostiles vis-à-vis des PVVIH. En dépit des avancées médicales, les infectées du virus de l’immunodéficience humaine sont encore victimes de discrimination et de stigmatisation.  Cela est dû à un manque de formation. Pour pallier ce problème, la tenue des séances de formation sur le VIH pour la population et les jeunes en particulier est une condition sine qua non pour prévenir et vaincre le sida sans laisser personne au bord de la route. Attitude Santé : Et pour la violence qui sévit à Cité Soleil, quelle contribution cette formation pourrait-elle apporter ? Ficeline Râteau : Les jeunes qui ont reçu une formation dans le cadre de ce projet se voient déjà comme des agents de paix. Ils ont promis de partager les connaissances acquises à l’ODELPA dans leur communauté respective. C’est un pas positif visant à réduire la violence.  Les jeunes sont l’avenir du pays, les former est un impératif. Tant que ODELPA existe, on se donne pour mission d’œuvrer pour la formation des jeunes. Lancement d’un concours Attitude Santé : Quelle est la prochaine étape pour ces jeunes qui viennent de recevoir ces formations ? Ficeline Râteau : À l’ODELPA, nous ne priorisons pas seulement la formation mais aussi le renforcement économique des jeunes. Pour cela, à la fin de ces deux sessions, un concours a été lancé et les porteurs des 25 meilleurs plans d’affaires parmi les soixante (60) proposés bénéficieront d’une enveloppe de 200 dollars US chacun (e) pour démarrer ou renforcer leur petite activité génératrice de revenu. Attitude Santé : L’ODELPA nourrit-elle l’idée de continuer avec ces séances de formation dans la commune de Cité Soleil. En outre, cette institution vise-t-elle d’autres agglomérations de notre territoire ? Ficeline Râteau : L’éducation fait partie des axes prioritaires de l’ODELPA depuis sa création en 2007 jusqu’à date. Malgré la situation actuelle du pays, on ne va pas baisser les bras. On cherche des partenariats partout et ailleurs pour continuer à former des jeunes de ce pays parce que pour nous c’est un impératif. On ne sait pas encore si on va continuer à travailler avec la commune de Cité Soleil ou une autre zone car la violence est aussi flagrante dans d’autres agglomérations du pays. Cette décision ne revient pas seulement à ODELPA, le bailleur a aussi son mot à placer. Esperancia Jean Noël esperanciajeannoel@gmail.com

  • Santé : l'OCSEVIH élargit son champ d'action dans la lutte contre la Tuberculose, la Malaria et la VBG

    Le VIH, la tuberculose et le paludisme restent et demeurent pdes fléaux qui causent la mort à des milliers de personnes en Haïti. Avec la situation sécuritaire dans le pays, la VBG a pris un essor considérable provoquant des milliers de victimes infectées par le VIH suite à une agression sexuelle. Dans ce contexte, l'Observatoire Communautaire sur les Services VIH en Haïti (OCSEVIH) multiplie ses efforts pour obtenir des résultats concrets dans cette lutte. Outre cet aspect face à ces défis de santé publique, l'OCSEVIH va élargir son action vers d'autres champs comme la tuberculose et la malaria. Grâce au soutien financier du Fonds mondial pour l'année 2024, l'Observatoire aura la possibilité de réaliser des collectes de données qui s'étendront également sur la Violence basée sur le genre (VBG). Notons au passage qu'en 2023, le ministère de la Santé publique et de la population (MSPP) a rapporté 14 090 cas confirmés de paludisme et 11 443 cas de tuberculose. Ces données apportent des éléments de base pour s'attaquer de toute urgence à ces problèmes de santé publique. Bien que l'OCSEVIH ait initialement concentré son action sur la lutte contre le VIH depuis sa création en 2020, son champ d'intervention sera élargi vers la tuberculose, la malaria et la VBG afin d'obtenir de meilleurs résultats au niveau des prestations de services offerts aux patients souffrant de ces pathologies ou les victimes de VBG. Malaria et tuberculose, des tueurs en série Mme Sœurette Policar Montjoie, membre du comité exécutif de l'Observatoire, souligne que cette nouvelle décision a été prise après des plaidoyers effectués auprès du Fonds Mondial (FM) pour faciliter une prise en charge plus efficace des patients de la tuberculose, de la malaria et des victimes de la VBG. " Les appels à l'aide sur plusieurs sites de VIH auprès du Fonds Mondial, nous ont permis d'obtenir un financement pour élargir la collecte de données relatives à la tuberculose, la malaria et la violence basée sur le genre (VBG)", a souligné madame Montjoie. Malgré les efforts déployés depuis 2015 pour réduire de 80% l'incidence de la tuberculose d'ici 2030 en Haïti, le pays continue de faire face à des défis importants en matière de santé. Selon le MSPP, on a enregistré 596 décès liés à tuberculose en 2022 et 180 parmi les PVVIH. Selon l'OMS, 1,3 million de personnes sont décédées de la tuberculose, et 10,6 millions de personnes ont développé cette maladie dans le monde toujours en 2022. Le paludisme, persistant comme une menace, a connu une augmentation de 40% des cas en 2010 après le tremblement de terre dévastateur. L'OCSEVIH, dans sa nouvelle approche entreprendra la collecte de données dans les 10 départements en déployant des moniteurs et coordinateurs sur le terrain. Sœurette Policar Montjoie explique que les problèmes liés à la tuberculose seront examinés selon la disponibilité des médicaments, la stigmatisation et la discrimination. De même, pour la malaria, l'OCSEVIH évaluera la distribution de moustiquaires, la disponibilité des médicaments et les obstacles au traitement, a indiqué la directrice de l'Organisation pour le Développement et la Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), membre de l'OCSEVIH. " Nous débutons ces activités en mars, en organisant des séances de formation pour mieux comprendre les défis spécifiques de la prise en charge de la tuberculose et de la malaria ", a-t-elle souligné. Depuis sa création, l'Observatoire s'est focalisé sur la collecte de données quantitatives et qualitatives liées aux sites de soins pour le VIH. Ce programme a le soutien financier initial du Plan d'Urgence Présidentiel de Lutte contre le SIDA (PEPFAR). Son objectif était de comprendre les barrières et les besoins des personnes vivant avec le VIH, des membres des populations clés et des individus en fonction de leur orientation sexuelle. Soulignons que l'accent était mis sur la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, aligné sur l'objectif des 95-95-95 dans les espaces de soins. L'OCSEVIH a été créé le 10 décembre 2020, avec le soutien financier du PEPFAR et du Fonds Mondial. L'observatoire se positionne en tant qu'acteur essentiel dans la lutte contre les maladies précitées. Il contribue à l'amélioration de la santé publique en Haïti et au respect des droits humains. Mackenz Dorvilus mackenzdorvikus@gmail.com

  • Regard des associations de PVVIH sur le travail de l'OCSEVIH

    Depuis plus de 40 ans, le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) se propage en Haïti. Malgré les avancées médicales, les personnes infectées et affectées par ce virus sont victimes de stéréotype, autrement dit, des images véhiculées qui alimentent des préjugés à leur encontre. Dès son lancement le 10 décembre 2020, l'OCSEVIH se présente comme l'une des structures qui s'arme de stratégies les plus utiles pour améliorer la réponse au VIH. Avec une telle mission, l'idée se définit clairement : œuvrer afin que tous les PVVIH reçoivent des soins dans la dignité. Pour essayer de palier le problème relatif au VIH, l'Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH) s'engage dans la lutte pour la protection des personnes vivant avec le VIH. Il se penche sur les populations clés et surveille la qualité de l'offre dans les sites de prestation des services afin d'apporter des solutions. Pasteur Joël Sainton fier du travail de l'Observatoire Faisant parti de l'OCSEVIH depuis 2021, l'Association des Personnes infectées et affectées par le vih/sida (APIA-VS), créé le 27 juillet 2004 a pour mission de contribuer à l'encadrement des PVVIH en Haïti notamment des handicapés. Le directeur général de l'APIA-VS, pasteur Joël Sainton, se dit fier du travail de l'observatoire. Un rêve caressé depuis longtemps. Pour le réaliser, il apporte sa contribution au sein même de l'association dans laquelle il évolue. " Ça a toujours été mon rêve de faire le plaidoyer pour une meilleure prestation de services aux PVVIH. Un rêve dont je suis si fier d'accomplir en tant que membre de l'OCSEVIH ", déclare-t-il. Animé de foi, Sainton partage sa conviction avec les membres de l'APIA-V/S et les sympathisants à la lutte. " Je souhaite que l'OCSEVIH continue à renforcer la lutte afin de permettre aux membres de s'épanouir dans cette structure associative jusqu'à l'éradication du VIH. C'est ainsi que l'on combattra efficacement la banalisation, la discrimination et la stigmatisation sous toutes ses formes ", soutient ce pasteur qui nourrit l'espoir de voir ce rêve devenir une réalité. Pour Pasteur Sainton, toute personne menant une vie positive doit jouir pleinement de ses droits, indépendamment de son statut social, religieux et physique. Appréciations de LUFIAVIH Créer en 2005, LUFIAVIH est une organisation qui a, quant à elle, pris naissance dans l'objectif de supporter les femmes infectées par le VIH et d'œuvrer pour leur autonomie dans le pays. Mme Christie Angel Louissaint, officier de projet au sein de cette structure, salue le travail de l'OCSEVIH. Elle déclare : " Nous admirons grandement les efforts déployés par l'Observatoire communautaire des services VIH qui vise à lutter pour le respect et la protection des droits des PVVIH, des populations clés et des personnes vulnérables dans les sites de prises en charge. " En dépit de l'existence de plusieurs organisations de PVVIH, la stigmatisation et la discrimination restent une pratique malsaine contre les personnes infectées par le VIH. Les droits des PVVIH sont violés en permanence. L'apport de l'OCSEVIH dans la riposte à cette pathologie et le respect des droits des PVVIH est d'une importance capitale, reconnaît l'officier de projet. Selon elle, plus il existe de structures se penchant sur leur cas, plus le travail sera efficace et la lutte plus efficiente. Pour l'officier de projet : " LUFIAVIH et l'OCSEVIH partagent des objectifs communs. Notre priorité se repose sur le respect des droits des PVVIH dans toute son intégralité ". On notera que pour ces deux organisations, l'OCSEVIH est un organe important pour le changement tant espéré dans les sites de prise en charge des PVVIH. Marc-Kerley Fontal Esperancia Jean Noël

  • Importance de l'OCSEVIH dans la collecte des données dans les sites de prise en charge des PVVIH

    Le lancement officiel du programme Community-led monitoring (CLM) a eu lieu en Haïti, le 10 décembre 2020. Le projet administré par l'Observatoire Communautaire des Services VIH (OCSEVIH) du Forum de la Société Civile, un programme initié en 2020 a pour but de surveiller les services de soins prodigués aux personnes vivant avec le VIH et les Populations Clés. Cet organe se donne pour objectifs de recueillir et d'analyser systématiquement des données qualitatives et quantitatives liées à la mise en œuvre des services liés au VIH. L'OCSEVIH a également pour mission de mettre en place un retour d'expérience rapide à destination des directeurs de programmes et des décideurs en matière de santé. Les données du CLM prennent en compte le fonctionnement des sites de prise en charge tout en suggérant des actions ciblées en vue de meilleurs résultats. " Cet organe, financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et le Fonds Mondial, revêt d'une importance capitale dans la collecte des données pour lutter efficacement contre le VIH. Il permet d'améliorer les services de soins prodigués aux PVVIH. Aussi, il représente les yeux et les oreilles des responsables de réseaux, des bailleurs et du Programme national de lutte contre le Sida (PNLS). En outre, il sert d'outil de plaidoyer pour la société civile ", reconnait le coordonnateur adjoint au CLM Gérald Marie Alfred. Quelle procédure adoptée pour la collecte des données dans les sites de prise en charge ? " Pour réaliser une visite de terrain, on répertorie les sites ayant un nombre important de patients et l'échantillonnage des patients interviewés dépend de ce nombre qui peut atteindre 50 personnes. D'abord, il faut s'assurer qu'on ait une lettre émanant du Programme national de lutte contre le sida (PNLS) nous autorisant à monitorer les sites de prise en charge. Puis, on adresse un courriel aux responsables du site pour leur annoncer la visite de nos moniteurs et coordonnateurs. En dernier lieu, le coordonnateur a aussi pour devoir d'appeler le responsable de site au téléphone en plus du courriel qui lui a été envoyé. Lors de la visite, ces derniers doivent avoir en leur possession la lettre du PNLS et la copie du courriel envoyées au responsable du site ", a expliqué le coordonnateur adjoint au CLM. Selon les informations fournies par M. Alfred, arrivé sur les lieux, le coordonnateur fait une interview avec le responsable du site, avec l'infirmière de soins ou le travailleur social selon la disponibilité de chacun. Cette collecte de données se porte sur le fonctionnement du site par rapport à la qualité de soins offerts aux PVVIH, les intrants et les matériels mis à leur disposition pour effectuer leur travail convenablement. La personne responsable prend aussi en compte l'état actuel du bâtiment et l'organisation des services. Dans Chaque département géographique du pays est affecté un coordonnateur et un nombre de moniteurs dépendant de la quantité de sites se trouvant dans ledit département. Le monitorage des sites est effectué selon le calendrier qui a été soumis par le responsable technique à l'équipe de collecte de données. Que faire avec les données collectées ? " Après la collecte des données, premièrement, on analyse et interprète les informations collectées, on crée des rapports montrant les résultats par établissement visité et consolider les données en informations au niveau national. Deuxièmement, l'équipe de plaidoyer et les coordinateurs présentent ces informations aux décideurs au niveau des cliniques (visites de solutions), des districts, au niveau national et international, ainsi que les bailleurs. Troisièmement, l'équipe organise des réunions pour présenter les données aux différentes parties prenantes et partenaires. Elle s'engage dans des événements publics et établit des stratégies de communication pour faire connaître les résultats. Quatrièmement, on fait le monitoring de l'implémentation des changements promis, c'est-à-dire la mise en œuvre des engagements des décideurs à tous les niveaux. Bref, on détermine si ces engagements ont l'effet escompté " a énuméré M. Alfred. Structure de l'Observatoire Communautaire des Services VIH (OCSEVIH) L'Observatoire est composé d'un Comité directeur de trois membres. Ce sont : l'Organisation de Développement et lutte contre la Pauvreté (ODELPA) jouant le rôle de porteur du projet au nom de la Société civile ; O'Neill Institute/HealthGap et Housing Works qui constituent le bras technique ; le groupe consultatif communautaire composé de treize (13) organisations de la Société civile. Il faut aussi souligner que les coordonnateurs et les moniteurs ont pour obligation de visiter les sites de prise en charge. Les efforts déployés par l'OCSEVIH dans la lutte visant à prodiguer des soins de qualité aux personnes vivant avec le VIH et les Populations Clés ont aussi des limites. Comme force de pression utilisant le plaidoyer pour défendre des droits humains, toutefois, cet outil ne fait pas le poids de force contraignante. Force est de constater que dans la pratique, certaines actions à poser ne relèvent pas de son champ. En ce sens, ne revient-il pas aux autorités publiques et d'autres organisations de répondre à leurs obligations ? Esperancia Jean Noël esperanciajeannoel@gmail.com

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