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154 éléments trouvés pour «  »

  • Célébration, en Haïti, de la 34e journée internationale contre l’homophobie et la transphobie

    « Ne laissons personne de côté : Égalité, liberté et justice pour tous et toutes ».  C’est autour de ce thème que s’est déroulée, le vendredi 17 mai 2024, la 34e journée internationale contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, en Haïti. Tenue à l’Hôtel Montana, à Pétion-Ville, cette activité visait à promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention en faveur de la communauté LGBTQI+. Cette activité a été organisée sous l’égide du Comité national de plaidoyer des populations-clés en Haïti (CNPPCH). Discours circonstanciels, panel de réflexion et de sensibilisation, partie musicale, chorégraphie et remise de plaques d’honneur ont ponctué la journée. Diverses personnalités du monde médical, des responsables des organisations de la société civile de défense des droits humains et des membres de la communauté, des représentants de l’Ambassade américaine en Haïti et de l’ONG World vision, ont pris part à cette festivité commémorative. IDAHOT et son évolution historique et sociale « Dans le temps, on considérait les personnes faisant partie de la communauté LGBTQI+ comme des malades mentaux, des gens n’ayant pas toute leur lucidité. », a évoqué Thara Saint- Hilaire, coordonnatrice générale de Gran Jipon, une organisation féministe et de défense des droits humains. Dans un envol historique, la militante a rappelé que la journée du 17 mai trouve en fait ses racines dans une décision prise par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 1990, de supprimer l’Homosexualité de la liste des maladies mentales. « C’est pour commémorer cette date symbolique que le 17 mai a été choisi comme journée de sensibilisation et d’action contre l’homophobie.  Depuis sa création, elle a pris de l’ampleur. A partir de 2003, elle est célébrée dans 130 pays à travers le monde y compris dans des pays ou les actes homosexuels sont encore criminalisés. Nous autres en Haïti, la première commémoration a eu lieu en 2012 », a poursuivi Thara Saint-Hilaire. De manière très claire, la Féministe intersectionnelle a perpétué son discours en faisant comprendre à l'assistance que IDAHOT est une journée dédiée aux personnes LGBTQI+. En Haïti, en dépit des avancées réalisées au cours de ces dernières années dans le domaine du respect des droits humains, cette communauté est malheureusement toujours pointée du doigt.  Des membres de la communauté sont souvent victimes de violences physiques, verbales et psychologiques.  Cette date rappelle aussi que certaines actions doivent être posées dans l’objectif de permettre aux LGBTQI de jouir pleinement de leur droit. Propos de circonstances… Johnny Lafleur, Président du CNPPCH, a profité de l’occasion pour remercier tous les partenaires de cette structure qui ont contribué à l’avancement de la lutte dans le pays. « Le chemin est encore long, mais pour atteindre l’objectif visé, l'implication de chaque acteur est d’une importance capitale », a souligné celui qui est connu sous le nom de Ziane, au sein de la communauté des LGBTIQI+. De son côté, le président du Forum, Dr Fritz Moïse, dans ses propos de circonstances, appelle la communauté LGBTQI+ et les populations clés à l'union.  Derrière ses fines montures, d’une voix déterminée, il réitère son engagement à supporter la lutte de cette frange de la société.  « Vous lesbiennes, transgenres, homosexuels, et autres, vous devez vous unir de manière permanente dans cette lutte. Très souvent, on s’attaque à un sous- secteur de la communauté, vous devez vous rendre compte que, face à de tels actes, c’est toute la communauté qui est victime.  Votre lutte est difficile et fragile. Étant président du Forum, je tiens à vous dire que vous avez l’appui total du Forum et de ses différents partenaires pour mener à bien votre combat », a-t-il déclaré. La justice doit être pour tous et toutes Le thème de cette année pèse lourd. Il suscite un grand débat et provoque un éveil de conscience collective. « Parler de justice pour tous et toutes, ne doit pas être circonscrit à une simple journée commémorative.  Vous devez faire des plaidoyers partout où vous vous trouvez pour gagner cette bataille. Elle ne résume pas à une affaire pénale, dans laquelle vous êtes victimes et vous souhaitez que l’auteur de l'acte soit puni. Cette justice est distributive et commutative », a relaté avec rigueur la directrice pays de Housing Works, Dr Eva Marly Steide. Selon Dr Steide, pour rendre justice, on ne doit en aucun cas pas tenir compte de l'orientation sexuelle et de l’identité de genre d’une personne. Dans ses interventions, la médecin a invité la communauté LGBTQI et les populations clés à ne pas se confiner dans un cercle restreint et faire état des injustices subies mais plutôt de gagner les rues et les réseaux sociaux pour faire valoir leur droit et réclamer cette justice. Participer dans les affaires politiques du pays, un impératif Au cours de cette journée, un panel composé de : Thara Saint-Hilaire, lesbienne politique ; Edwine Boursiquot, économiste et militant des droits humains et Jhonny Clergé, modérateur, est constitué.  Les panélistes ont réfléchi sur la représentation politique des personnes LGBTQI+ en Haïti. Comment favoriser leur participation et leur leadership dans les instances décisionnelles ? Telle est la question qui a animé le débat. Face à ce sujet, les intervenants ont soulevé les défis auxquels les LGBTQI+ font face pour intégrer la sphère politique haïtienne.  Pour remédier à cette situation, ils proposent certaines mesures pouvant aider à briser cette barrière. Parmi lesquelles, encourager la politique inclusive, organiser des campagnes de sensibilisation pour informer la population sur les droits des LGBTQI+. Le CNPPCH a profité de ce moment pour décerner des plaques d’honneur à la responsable des services communautaires de GHESKIO, Dr Mureille Beck; au directeur administratif de l’organisation arc- en- ciel d’Haïti, Hérold Bellance et la présidente de KOURAJ, Hetera Estimphil, pour leur implication dans la lutte pour le respect des droits de la communauté en Haïti. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail

  • La violence sexuelle et basée sur le genre en nette augmentation en Haïti, ces derniers mois

    « La violence sexuelle et basée sur le genre a pris une proportion considérable dans le pays ces derniers mois ». C’est ce que révèlent les résultats d’une enquête réalisée par le cluster VBG en haïtien en partenariat avec le ministère de la condition féminine et des droits des femmes (MCFDF), au cours du premier trimestre de 2024. En effet, sur un total de 1793 cas de violences analysés dans le cadre de cette étude menée dans 6 sur 10 départements géographiques du pays, 80% ont été portées sur des femmes et 14% sur des filles, contre 5% sur des hommes et 1% sur des petits garçons. En ce qui a trait au taux de violences sexuelles, il est passé de 3 à 25%, au cours de la même période, précise ce rapport qui souligne la nécessité d’attirer l’attention sur ce fléau qui continue de dévaster la population haïtienne.

  • Cinq jours de travail sur l’élaboration des fiches de solutions de l’OCSEVIH

    A l’initiative de l’Observatoire Communautaire des Services VIH (OCSEVIH), près d’une quarantaine de moniteurs et coordonnateurs de zone, d’assistants de données et des membres de l’OCSEVIH, en présentiel et virtuel, ont participé du 15 au 19 avril 2024 à un atelier de travail autour de l’élaboration des fiches de solutions. Cette activité, déroulée, dans les locaux de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), à Delmas, participe de la préparation des visites de solutions dans les sites de prise en charge des patients vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (PVVIH) et des populations clés. Cette semaine de travail fait suite aux données collectées au cours du premier trimestre de l’année 2024. Elle vise entre autres, l’amélioration de la qualité des services offerts dans ces sites. A l’ouverture de l’atelier, la responsable des données, Joanne I. Hyppolite, dans son intervention, a montré l’importance de ce travail « Vous êtes tous et toutes des héros, malgré la situation sécuritaire et sociopolitique du pays. Vous avez pu braver le danger pour aller collecter des données dans les sites. Cela concerne même les zones à haut risque, des départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Cette semaine de travail est d’une grande importance. Elle va nous permettre de mieux identifier certaines faiblesses qui existent dans les sites de prises en charge et de faire des propositions dans l’objectif d’améliorer la qualité des services offerts dans ces sites » a-t-elle fait savoir. Quelle a été la méthodologie utilisée ? Pour sa part, Jacques Georges Casimir, assistant des données à l’OCSEVIH, nous a informé sur les procédures mises en place, pour la pleine réussite du processus. « Après la phase des collectes de données, sur tout le département géographique du pays, on a analysé et interprété les informations collectées, les traduire sous forme de rapport montrant les résultats par établissement visité et consolider les données en informations au niveau national. Ces rapports ont été enregistrés dans la banque d’informations de l’OCSEVIH. », a-t-il souligné. Pour atteindre l’objectif visé, 5 groupes constitués de 7 participants chacun ont été formés. Ensemble, ils ont élaboré les fiches de solutions qui sont des documents rédigés à partir des éléments recueillis sur le terrain. Objectif : formuler des propositions en vue d’améliorer la qualité des services offerts aux PVVIH et aux Populations clés, dans les sites de prise en charge. Les suivis … Les 4 premiers jours de l’atelier étaient consacrés à la rédaction des fiches de solution. Le dernier, à la révision de ces fiches. Selon Casimir, cette étape revêt d’une importance capitale pour l'avancement du cycle de Community Led Monitoring (CLM). Elle vise à s'assurer que toutes les fiches de solutions correspondent aux problèmes existants dans les sites de prise en charge. Après cette phase, les responsables des données auront la responsabilité de les valider et de les inscrire dans la base des données de l'OCSEVIH (Commecare). « Dans les jours à venir les équipes de terrain vont être déployées sur tout le territoire national. Ces derniers vont retourner dans les sites pour faire part des différentes solutions proposées aux responsables des sites. Dans le cadre ces visites, les responsables auront à prendre des engagements en vue d’améliorer la qualité des services. Pour clore le cycle, on monitore l’implémentation des changements promis, c’est-à-dire, la mise en œuvre des engagements des décideurs à tous les niveaux et détermine si ces engagements ont l’effet escompté », a souligné l’assistant des données. En dépit des difficultés qui persistent dans certains sites, Casimir reconnait qu’il y a des engagements qui demeurent très complexes et qui ne sont pas non plus du ressort des responsables de ces sites. Ils sont plutôt de la responsabilité des bailleurs et des autorités publiques. Pour aller plus loin, il souhaite que le travail de l’OCSEVIH ne soit pas perçu comme une décision coercitive mais plutôt une stratégie visant l’amélioration de la qualité des services offerts aux PVVIH et aux populations clés. Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannoel@gmail.com

  • Poursuite de l’atelier de préparation des fiches de solution à L’OCSEVIH

    Regroupés en petits groupes, autour des tables de travail. Avec eux, pour faciliter le boulot, feuilles de papier pour la prise de note, ordinateurs branchés sur l’internet pour faciliter la communication avec les participants qui sont à distance. La situation d’insécurité du pays l’oblige. A l'instar d'une salle de classe, la salle de conférence l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) s'est transformée en un véritable atelier de travail. Nous sommes le mardi 16 avril 2024. Il est 11 heures du matin. L’ambiance est de plus en plus bruyante alors que chaque groupe s’active à préparer les fiches de solutions de l’Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH). Cette journée d'activité s'ajoute à la semaine de travail réalisée pour remplir lesdites fiches afin de palier aux problèmes identifiés dans les sites de prise en charge des patients VIH et des populations clés. L’élaboration des fiches de solutions constitue la deuxième étape du cycle de travail de la surveillance dirigée par la communauté (SDC), en anglais Community Led-Monitoring (CLM). La première a été réalisée sur le terrain par les coordonnateurs et les moniteurs de zone, entre janvier et mars 2024. Il s’agit, entre autres, des données collectées sur le paquet de services de santé offerts aux patients VIH et aux populations clés dans les structures de prise en charge. Les informations collectées sont d’abord traitées pour être mises ensuite sous forme de rapport, disponible en tant réel sur le site de de l’OCSEVIH (www.observatoirevih-haiti.org). Bilan « 54 sites ont été monitorés à travers les 10 départements géographiques du pays pour 1901 personnes interviewées. Parmi elles, on compte 1358 PVVIH, 54 infirmières et 54 responsables de sites ». C’est en substance le bilan de cette enquête de l’Observatoire communautaire des services VIH, réalisée dans les sites de prises en charge des PVVIH et des populations clés. « Ce rapport concerne les données collectées pour le premier trimestre de l’année 2024, dans 54 sites répartis sur tout le territoire national », confié Jhonny CLERGER, membre du Groupe Communautaire Consultatif de l’Observatoire (GCC). Pour sa part, la directrice de données et stratégies Housing Works pour OCSEVIH, Joanne Isidor Hyppolite a énuméré certains problèmes rencontrés dans ces sites et qui méritent d’être solutionnés, pour une amélioration de la qualité de services offerts aux PVVIH et aux populations clés, dans les années à venir. Elle site entre autres, longue liste d’attente, lenteur dans les services de prise en charge, stigmatisation et discrimination à l’encontre des PVVIH et des populations, manque de respect de la confidentialité. En quoi consiste cette semaine de travail ? « Ici, comme vous voyez, nous avons la responsable de données, Mme Johanne I. HYPPOLITE, les assistants de données, les coordonnateurs et les moniteurs de zone et les membres du GCC. Nous travaillons sur les solutions à apporter dans les sites par rapport aux recommandations recueillies » a énuméré Jhonny. Ce travail d’implémentation s’achèvera jusqu’au vendredi 19 avril 2024 pour ensuite franchir l’étape des visites de solutions. « Après cette session de travail nous allons passer aux visites de solutions. Dans cette phase nous irons proposer aux responsables des sites les solutions sur lesquelles nous avons travaillé », a-t-il ajouté. Dès son lancement le 10 décembre 2020, à travers sa mission, L’OCSEVIH est l'une des stratégies les plus utiles pour améliorer la réponse liée au VIH. Un engagement qui consiste à permettre à ce que les PVVIH et les populations clés vivent dans la dignité et dans le respect de leurs droits. « Nous luttons pour un accès équitable du paquet sanitaire pour tous », conclut Jhonny Clerger. Marc-Kerley FONTAL marckerleyfontal@gmail.com

  • L'appui de l'ONUSIDA dans la mise en œuvre du programme de l'OCSEVIH

    «Dans la riposte au sida, les communautés sont les héros, par leur courage et leur sacrifice au quotidien. L'ONUSIDA est solidaire avec vous. Voilà pourquoi cette Journée mondiale de lutte contre le SIDA n'est pas seulement un moment pour honorer le leadership des communautés. Il s'agit d'un appel à l'action lancé aux donateurs mais aussi au gouvernement de tel sorte qu'ils puissent soutenir pleinement le travail vital des communautés et qu'ils éliminent les obstacles qui se dressent sur leur chemin. Merci de continuer à faire progresser la lutte contre le sida " Tels ont été les propos du directeur Pays de l'ONUSIDA en Haïti, Dr Christian MOUALA à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida le 1er décembre 2023 à l'Hôtel Karibe Convention Center. Cette allocution axée sur le rapport publié par l'ONUSIDA le 28 novembre 2023 intitulé " Confier le leadership aux communautés " avait comme objectif de montrer que le sida ne pourra disparaître en tant que menace pour la santé publique d'ici 2030 que si les communautés en première ligne reçoivent tout le soutien dont elles ont besoin de la part des gouvernements et des donateurs. C'est dans ce sens qu'ONUSIDA a supporté l'idée de mettre en place un observatoire pour renforcer la lutte contre le VIH. Une stratégie payante puisque plusieurs institutions travaillant avec les minorités se disent satisfaites de l'apport de l'observatoire dans le combat contre la stigmatisation et la discrimination. Témoignage de Johnny CLERGER sur l'apport de l'ONUSIDA à l'OCSEVIH " Si l'ONUSIDA n'est pas un bailleur de fonds direct, l'apport de ces spécialistes est d'une grande importance dans le soutien technique à l'OCSEVIH. Cette agence onusienne apporte des solutions dans le contexte de la situation haïtienne ", a indiqué le Vice-Président du Comité de Plaidoyer des Populations-clés en Haïti, également secrétaire général de l'Organisation Arc-en-ciel (ORAH), Johnny CLERGER. L'OCSEVIH a pour mission de surveiller la qualité de la prestation des services liés au VIH/sida et de résoudre les problèmes identifiés. Pour lancer les activités de l'OCSEVIH, le 10 décembre 2020, l'ONUSIDA avait joué un rôle capital dans l'établissement de ce programme. Pour Johnny, c'est une symbiose très bénéfique pour atteindre l'objectif des 95% d'ici 2030. " Notre relation avec l'ONUSIDA est tout à fait horizontale. Cette agence des Nations unies ne nous fait aucune imposition. On apprend d'eux et vice versa. Ce partenariat nous facilite les échanges avec les CLM des autres pays et aussi nous permet de tisser des liens avec d'autres organisations onusiennes telles l'UNICEF, l'ONUFEMME, l'UNESCO et bien d'autres ", a souligné M. Clerger, Il a aussi fait savoir si cette symbiose entre l'ONUSIDA et l'OCSEVIH continue sur cette lancée, d'ici 2030, on atteindra l'objectif des trois 95 dans tous les domaines notamment la santé, la culture, l'éducation et la lutte pour l'égalité. ORAH, une association au sein de l'OCSEVIH Pour illustrer ses propos, le secrétaire général d'ORAH met en exergue son expérience avec l'ONUSIDA au sein de l'OCSEVIH. Cette association a vu jour le 17 mars 2014 dans l'objectif d'éradiquer l'homophobie et la transphobie sur tout le territoire national par l'art et la culture. " Tout comme les autres associations,ORAH bénéficie l'espace de l'ONUSIDA quand on doit réaliser une activité. Il met à notre disposition toute une panoplie de techniciens pour nous aider dans l'élaboration des projets, faire des plaidoyers, réaliser des formations, des ateliers ", a conclu M. Clerger. Témoignage de Novia AUGUSTIN, présidente du Refuge des femmes Haïtienne (REF-HAÏTI) REF-HAÏTI tout comme ORAH est une association faisant partie de l'Observatoire communautaire des services VIH. C'est une structure créée en 2016 avec la mission de promouvoir l'autonomisation des femmes et des filles en Haïti. " REF-HAÏTI organise des activités d'autonomisation, d'éducation aux droits, à la citoyenneté des femmes. Nous réalisons aussi des programmes de développement à l'échelle communautaire pour les personnes vulnérables tant au niveau social, culturel, intellectuel et financier ", a indiqué la présidente de REF-HAÏTI. Novia AUGUSTIN est aussi responsable du secteur femmes au sein de l'OCSEVIH. Suite aux propos du secrétaire général d'ORAH, elle indique combien la présence de l'ONUSIDA est d'une importance capitale pour eux. " Dès la création de l'Observatoire communautaire des services VIH tant sur le plan technique que financier, cette agence onusienne appuie sans condition l'OCSEVIH dans son plaidoyer pour les services de soins de qualité. ONUSIDA est un membre fondateur de l'OCSEVIH et apporte un financement dans le paiement des consultants pour l'appuie de l'Assitance Technique a l'Observatoire. Marc Kerley Fontal

  • OCSEVIH décryptée à la loupe par des organisations de la société civile

    L'épidémie du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) qui a débuté au commencement des années 80 a bouleversé le monde et sa perception de la sexualité. Des organisations non gouvernementales et des États du monde entier, en dépit des progrès énormes réalisés dans la lutte contre cette pathologie, restent mobilisés pour l'éradiquer d'ici 2030. Le Forum de la Société Civile qui travaille dans cette perspective a donné naissance à une arme dont l'efficacité fait l'unanimité dans le secteur de la lutte contre le VIH : l'Observatoire communautaire sur les services VIH en Haïti (OCSEVIH). Cet observatoire, depuis sa création le 10 décembre 2020, mène un combat sans répit pour améliorer la qualité des services auprès des prestataires de soins pour les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). Un objectif clair En tant que plateforme de concertation et de prise de décision du forum de la société civile, l'OCSEVIH s'avère d'une importance capitale dans les progrès accomplis et les défis relevés en faveur des PVVIH. Cette entité regroupe onze (11) organisations qui travaillent dans l'objectif de changer les mentalités des communautés envers les PVVIH. Ces personnes qui mènent une vie positive ont droit au bien-être. En ce sens, le travail de l'OCSEVIH est salué par toutes les organisations membres du forum de la société civile et qui lutte contre le VIH. L'Association des Personnes Infectées et Affectées par le VIH (Apia-V/S), dirigée par le révérend pasteur Joël Sainton, apporte une perspective optimiste sur sa collaboration avec l'OCSEVIH. En tant qu'activiste de la société civile en faveur des PVVIH, le pasteur Sainton oeuvre au sein de l'OCSEVIH se donne un objectif clair : améliorer les services et la qualité des soins offerts aux PVVIH grâce à des recommandations judicieuses aux prestataires. Le révérend Sainton n'a pas caché sa satisfaction face aux progrès constatés dans la qualité de service et les avancées significatives enregistrées dans les sites de prestations aux PVVIH. C'est dans cet élan qu'il a déclaré : " Les lacunes identifiées ont été corrigées, renforçant ainsi l'efficacité des services de santé. " Selon une étude publiée en 2021 par la Fédération Haïtienne des Associations de PVVIH (FEDHAP+), près de quatre (4) PVVIH sur 10 (35,8 %) ont vécu au moins une fois une expérience de stigmatisation sous différentes formes : exclusion des réunions et activités sociales, religieuses et familiales, commérages, insultes, harcèlement, menaces verbales et physiques, voire des agressions physiques. Malgré ces préjugés renforcés de stigmatisation au sein de maintes communautés religieuses, pasteur Sainton souligne sa distanciation par rapport aux comportements de ses pairs dans le Seigneur vis-à-vis aux PVVIH avec qui il mène un combat de longue haleine. Avec le temps, l'homme de Dieu a fini par adopter une approche constructive pour motiver et encourager la population à abandonner ces pratiques. C'est dans cette démarche que pasteur Sainton déclare haut et fort : " Le plaidoyer mené par l'APIAVIH a gagné en puissance grâce à une collaboration fructueuse avec les communautés religieuses touchées par le VIH/SIDA. Un tel plaidoyer permet d'accroître la sensibilisation et la lutte efficace contre la stigmatisation à travers des séances de formation et des interventions ciblées " Œuvrer pour la pleine récupération des PVVIH Louise Augusta Moïse Milien, coordinatrice de l'organisation Solidarité Féminisme pour une Nouvelle Émergence (SOFENOE), témoigne également de cette collaboration enrichissante et positive avec l'OCSEVIH depuis deux ans. Leur partenariat se concentre sur le plaidoyer, le renforcement des capacités et l'amélioration des ressources matérielles aux PVVIH. Ensemble, elle s'engage à œuvrer pour la pleine récupération des patients vivant avec le VIH d'ici 2030. La coordonnatrice de cette structure explique que cette collaboration avec l'OCSEVIH permet d'identifier les causes des interruptions de traitement tout en développant de nouvelles stratégies en collaboration avec les prestataires de soins sur le terrain. Cette activiste dit espérer que beaucoup plus d'efforts seront déployés dans ce sens pour atteindre les objectifs ambitieux de l'égalité d'accès aux soins et aux traitements, dans le cadre des objectifs 95 95 95. Malgré les progrès réalisés ces dernières années dans la lutte contre le VIH/Sida et la disponibilité de la prévention aujourd'hui, il reste encore beaucoup à faire pour provoquer des changements de comportement face aux minorités affectées par le VIH. Dès lors, il est essentiel, à ce stade, que davantage de personnes et d'organisations s'engagent dans cette lutte afin d'atteindre l'objectif zéro contamination au VIH d'ici 2030. Mackenz Dorvilus mackenzdorvilus@gmail.com

  • Les enjeux de la stratégie de l'OCSEVIH pour 2024

    Le Comité de Coordination Multisectoriel (CCM) d'Haïti joue un rôle crucial dans la gestion des fonds alloués par le Fonds Mondial pour la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Ces trois pathologies sont à la base de la mort de plusieurs milliers de personnes à travers le monde. Nous sommes allés à la rencontre de Louiny Fontal, Secrétaire général du Réseau Haïtien des Journalistes en Santé (RHJS) et représentant du secteur Presse au CCM. Il est membre de cette structure mise en place pour renforcer la lutte contre le VIH, la malaria et la TB. Avec M. Fontal nous avons abordé le mode de fonctionnement du CCM-Haïti, les défis et objectifs-clés qui attendent l'Observatoire communautaire de services VIH (OCSEVIH) pour l'année 2024. Mackenz Dorvilus (M.D) : En tant que membre de CCM-Haïti, M. Louiny Fontal, pouvez-vous nous présenter cette structure brièvement ? Louiny Fontal (L.F) : Le CCM, abréviation pour Comité de Coordination Multisectoriel, est un organe composé de plusieurs grands secteurs. Il inclut le secteur gouvernemental avec environ 5 sièges ou 10 membres, représentant différents ministères. De même, le secteur de la société civile dispose également de 5 sièges ou 10 membres, organisés en binômes de groupes tels que le secteur média et les ONG locales, formant ainsi un seul siège ou deux sous-secteurs pour un siège. De plus, les partenaires techniques et financiers possèdent également 5 sièges au sein du comité de coordination sectorielle. M.D : Ce comité est composé de combien de membres ? L.F : Le CCM compte au total 30 membres et comprend également un bureau constitué de 3 membres : un président et 2 vice-présidents. Généralement, le président est issu du gouvernement tandis que les deux vice-présidents représentent les deux autres grands secteurs, à savoir la société civile et les partenaires techniques et financiers. M.D: Pouvez-vous nous décrire le travail de ce comité ? L.F : Le CCM-Haïti fonctionne comme un parlement qui prend ses décisions par vote ; parfois par consensus, mais généralement par vote. Notre travail consiste à surveiller la gestion du financement provenant du Fonds Mondial. Ce financement porte sur une enveloppe budgétaire sur une période de 3 ans pour lutter contre le VIH, la tuberculose et le paludisme (malaria). Une mission de surveillance M.D : Le CCM-Haïti surveille les financements décaissés par le fonds mondial. Quel est le mécanisme appliqué pour faire ce travail ? L.F : Notre tâche consiste à vérifier si les fonds sont bien utilisés pour aider à lutter contre ces maladies, si l'argent est utilisé efficacement. Nous effectuons également un suivi et une évaluation par rapport au plan de lutte contre ces pathologies fixées par le gouvernement haïtien. Nous veillons à ce que les actions menées correspondent au plan ou à la stratégie fixée par le gouvernement. M.D: Pour fonctionner efficacement, de combien de commissions le CCM-Haïti dispose-t-il ? L.F: Le CCM possède trois commissions : la commission de suivi stratégique, la commission de développement de propositions pour de nouvelles subventions visant à lutter contre ces maladies, et la commission de communication, de plaidoyer et de mobilisation de ressources. Plan stratégique national M.D : Pouvez-vous nous expliquer le travail de la commission stratégique au sein du CCM Haïti ? L.F : Dans le plan stratégique national jusqu'en 2030, des objectifs sont fixés, notamment en ce qui concerne le VIH, visant à atteindre zéro infection liée au VIH. Cela implique que les personnes nouvellement infectées vivent avec la maladie de manière thérapeutique et régulière, deviennent indétectables et donc non transmissibles. C'est un progrès majeur, notamment pour les jeunes et les populations-clés. Cette commission est chargée d'examiner les stratégies, les actions et les objectifs fixés étape par étape pour gérer efficacement la situation. Par exemple, le gouvernement a fixé un objectif qui consiste à avoir un certain nombre de personnes sous traitement antirétroviral d'ici 2026. La commission, elle, élabore les stratégies pour atteindre cet objectif. Dès lors, nous analysons, année après année, si les actions prévues sont réalisées selon les normes établies, tant sur le plan budgétaire que programmatique. M.D. : L'OCSEVIH est une structure stratégique qui fait le plaidoyer pour améliorer les soins aux PVVIH dans les centres de prestations de services VIH. Parlez-nous un peu des activités prévues par l'OCSEVIH pour l'année de 2024 ? L.F : Il y a tellement d'actions qui sont menées. Pour illustrer : la mise en place de l'OCSEVIH, un sigle qui signifie Observatoire Communautaire des Services VIH. En anglais, on parle de CLM ou bien de SDC. Ces surveillances sont dirigées par la communauté elle-même. Cela signifie que la communauté dans son ensemble, englobant tous les secteurs de la société civile, est impliquée. Par exemple, les PVVIH, les PS, les HARSAHs, les LGBT, les secteurs religieux, les jeunes, les femmes, les médias, etc.. À bien observer, tous les secteurs se regroupent. Il y a également des co-prioritaires qui font partie de l'OCSEVIH, ce sont les groupes de populations-clés dont je viens de vous parler. La question de l'insécurité M.D : Vous ne pensez pas que l'insécurité pourrait influencer négativement le travail de l'OCSEVIH et avoir un impact sur les bénéficiaires directs ? L.F : Certainement ! En raison de l'instabilité politique et de l'insécurité persistante dans le pays, les déplacements des bénéficiaires directs, notamment les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), sont devenus de plus en plus difficiles. Cette situation a entraîné la perte de contact avec de nombreuses personnes, affectant ainsi leur accès aux soins et à leur régime thérapeutique. De plus, l'insécurité alimentaire généralisée aggrave la situation en poussant de nombreux PVVIH à interrompre leur traitement faute d'accès à une alimentation adéquate. Parallèlement, la stigmatisation et la discrimination persistantes liées au VIH, ainsi que l'homophobie envers les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes, constituent des obstacles majeurs à la santé et au bien-être des personnes touchées. Manifestement, il est crucial de renforcer les campagnes de communication et de sensibilisation afin de promouvoir une meilleure compréhension des droits humains. Dans cet élan, on a pour obligation d'insister sur le respect des droits de chacun, quelle que soit son identité, son origine, sa race, sa couleur, son sexe ou son orientation sexuelle. Cela est essentiel pour garantir que les objectifs fixés, notamment dans le cadre du plan stratégique jusqu'en 2030 pour la lutte contre le VIH, soient réellement atteints. Nous sommes actuellement à mi-chemin de l'échéance de 2024 et il reste environ cinq ans pour réaliser ces objectifs d'ici la fin de 2029. Bien que les défis soient importants, il est impératif de redoubler d'efforts et de collaboration pour les surmonter et atteindre ces objectifs cruciaux. Ce sera le travail de l'OCSEVIH de continuer avec les activités de plaidoyer et de collecte de données dans les sites de prestation de services même si la situation parait difficile. Propos recueillis par Mackenz Dorvilus mackenzdorvilus@gmail.com

  • Housing Works, un appui indispensable pour l'OCSEVIH

    Fondée en 1990 aux Etats-Unis d'Amérique précisément à New York, Housing Works est une structure qui intervient dans le renforcement de capacités des organisations de la société civile travaillant avec les Populations-clés pour une meilleure gouvernance. Implémentée en Haïti depuis 2008, cette institution est très présente dans la lutte contre le VIH. Aussi constitue-t-elle un appui indispensable dans la mise en œuvre des activités de l'Observatoire communautaire des services VIH OCSEVIH. A propos de cette structure importante dans la lutte contre le vih, Gino Ambroise, le chargé de communication de Housing Works, a déclaré : " Housing Works fait partie de l'OCSEVIH dès sa fondation en 2020. Avec O'Neil Institute, Housing Works a toujours été un bras technique pour l'OCSEVIH. Dans le temps, elle gérait la coordination des activités, mais à présent c'est l'Organisation de Développement et de lutte contre la Pauvreté (ODELPA) qui s'en charge. Cette organisation est impliquée dans toutes les activités relatives à l'OCSEVIH. " L'implication de Housing Works dans les activités de l'OCSEVIH Selon les explications fournies par Ambroise, Housing Works s'occupe de toute la partie technique de ce projet. En ce sens, elle participe à la gestion et à la formation des coordonnateurs et des moniteurs de zone recrutés pour les visites de terrain dans les sites de prise en charge des PVVIH. L'institution, par le biais de Mme Johanne Isidore, la responsable des données, assure également le développement des outils, la gestion de la plateforme CommCare et le dashboard, la production de rapports et l'analyse des données y compris la formation des organisations de la société civile dans l'objectif de faire des plaidoyers auprès des instances concernées en vue d'offrir des soins de qualités aux PVVIH et aux populations-clés et aussi pour le respect de leur droit. " Depuis notre création, Housing Works s'est donnée pour mission de travailler avec les populations-clés, la communauté LGBTQI+ et les PVVIH. C'est une structure très engagée dans la lutte contre le VIH aux Etats Unis et en Haïti. Le travail qu'effectue l'OCSEVIH dans la société marche de pair avec notre mission qui consiste à faire des plaidoyers en faveur des PVVIH et des populations-clés face à la thématique de VIH. Ces franges de la communauté sont très vulnérables et très exposées au virus de l'immunodéficience humaine. Se pencher sur leur sort est un impératif pour Housing Works tout comme l'OSCEVIH ", a fait savoir le responsable de Communication de l'institution. Plus loin, M. Ambroise reconnait que le travail de l'Observatoire des services VIH est une stratégie indispensable pouvant aider à atteindre l'objectif 95-95-95 fixé par le programme commun des Nations Unies sur le SIDA (ONUSIDA) visant à mettre fin à la propagation du VIH d'ici 2030. Elle peut aussi permettre aux PVVIH de vivre une vie saine, digne et épanouie. Il est à souligner que Housing Works est une organisation internationale qui a pris naissance dans un contexte très compliqué. En effet, des hommes, des femmes et des enfants étaient devenus sans abri en raison de leur statut sérologique. Pour répondre à cette situation, quatre membres du légendaire groupe militant contre le sida ACT UP du nom de Keith Cylar, Charles King, Eric Sawyer et Virginia Shubert ont décidé de se consacrer au service de l'une des populations les plus négligées de la ville de New York. On leur a offert un toit. Dans cette même dynamique, on continue de lutter pour le respect de leur droit. Notons que ette association possède deux filiales, Inter Cambios à Porto-Rico et Housing Works implémentée en Haïti en 2008. Esperancia Jean Noel esperanciajeannoel@gmail.com

  • L'OCSEVIH, un instrument du forum de la société civile dans la riposte au VIH

    En dépit des efforts consentis dans la riposte au VIH depuis l'introduction des médicaments anti rétroviraux (ARV) qui bloquent la multiplication du virus dans l'organisme des personnes infectées, stopper la propagation des nouvelles infections à VIH dans le pays, ne semble pas être pour demain. La stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les personnes infectées reste le goulot d'étranglement. C'est dans cette perspective que le forum de la société civile a travaillé avec ses partenaires notamment l'ONUSIDA pour mettre en place l'observatoire communautaire de services VIH (OCSEVIH) en 2020. Le combat contre toute forme de discrimination et de stigmatisation constitue le pilier du travail de l'OCSEVIH dans les sites de prestation de services. Le traitement discriminatoire reste un obstacle majeur dans la lutte contre le VIH. “Le Forum de la société civile qui rassemble tous les secteurs de la société civile impliqués dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et la malaria n'a ménagé aucun effort pour mettre en place l'OCSEVIH, cette arme de terrain pour améliorer la prise en charge des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH)”, a indiqué le président du Forum de la Société civile, Dr. Fritz Moïse. Pour ce pionnier dans la lutte contre le VIH en Haïti et membre fondateur de ce Forum, la société civile a joué un rôle capital dans la mise en place de l'observatoire communautaire de Services VIH (OCSEVIH) chargé de faire le plaidoyer pour améliorer la qualité des services dans les sites de prestation de services aux PVVIH. Selon Dr Fritz Moïse, l'OCSEVIH renforce considérablement la lutte aux côtés des partenaires notamment l'État Haïtien, pour faire face à ces pathologies : la malaria, le VIH et la tuberculose. “L'observatoire est une initiative importante, car au fur et à mesure, les plaidoyers apportent des résultats et que l'on assiste à des évolutions spectaculaires dans le changement de comportement des prestataires de Services dans la prise en charge des PVVIH”, a souligné Dr Moïse. L'implication au premier chef, des populations les plus affectées, c'est-à-dire, les plus vulnérables, donne des résultats sur le terrain. L'observatoire est cet outil que le Forum a mis en place avec le support de ces partenaires pour renforcer la lutte contre le VIH dans la perspective des objectifs fixés pour 2030. " L'OCSEVIH a pratiquement trois ans et les retombées de ses activités sont palpables sur le terrain. Même s'il reste encore du travail à faire pour améliorer et étendre son champ d'action avec le déploiement des coordonnateurs et des moniteurs de terrain, au fur et à mesure que le temps passe, cette structure acquiert de plus en plus d'expériences dans la riposte au VIH et sous peu ce sera pour les trois pathologies. ", fait remarquer Dr Fritz Moïse. On comprend aujourd'hui, que cette initiative était indispensable. OCSEVIH, signe de fierté et de satisfaction du Forum de la Société civile " Le Forum de la société civile est donc fier du travail que réalise cette jeune structure depuis sa création en décembre 2020. Nous devons aussi avouer notre grande satisfaction quant à la pertinence des données collectées sur le terrain ", a lancé Dr Fritz Moïse. Les résultats des enquêtes menées sur le terrain par les observateurs de l'OCSEVIH renforcent davantage notre détermination à œuvrer pour un monde plus juste et égalitaire en matière de santé et des droits humains. L'OCSEVIH devient depuis ces deux dernières années un partenaire-clé et prioritaire pour le Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP). Selon le président du Forum de la société civile, l'un des plus grands défis qui restent encore à relever est effectivement l'éradication de ces deux phénomènes, à savoir la stigmatisation et la discrimination, dans notre société. " Aujourd'hui, ce sont les groupes à risque qui sont les plus victimes de ces phénomènes. Je veux surtout parler des professionnels du sexe et des LGBTI. C'est dommage que malgré tant d'efforts consentis dans la lutte, ces phénomènes sont très présents au niveau des institutions de santé ", se désole Dr. Moïse. C'est la raison pour laquelle, les membres des populations-clés doivent s'impliquer à travers l'OCSEVIH en tant qu'acteurs de la société civile et dans toutes les structures décisionnelles, soit au niveau du Comité de coordination multisectorielle (CCM), du Forum et du comité de plaidoyer des populations-clés souligne Dr Fritz Moïse. Lutter contre la stigmatisation et la discrimination, c'est un combat permanent et l'OCSEVIH est l'arme idéale pour mener à bien ce combat. " On ne doit en aucun cas lâcher-prise, si on veut vraiment atteindre les objectifs de développement durable en matière de vih, d'ici à 2030, a-t-il conclu. Marc-Kerley Fontal

  • L'Observatoire fait l'unanimité au sein des partenaires dans la lutte contre le VIH

    Le Constat est réel et les institutions partenaires du Forum de la Société Civile sont unanimes à reconnaître que l'Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH) devient une arme de plus en plus efficace dans la lutte contre le VIH mais encore un outil pour faciliter le respect des droits des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sans oublier les minorités notamment les LGBTQ et les professionnels du Sexe (PS). Les principaux concernés disent avoir constaté une nette amélioration dans les centres de prestation de Services VIH depuis que l'OCSEVIH a démarré ses activités de plaidoyer. La situation sécuritaire du pays reste un obstacle majeur avec les déplacés internes qui se multiplient de plus en plus à travers le pays. Les Centres de prestation de services peuvent devenir dysfonctionnels en raison des restrictions de mouvements imposées par les hommes armés dans certaines régions du pays. Des obstacles qui rendent la collecte de données très difficile. D'autant plus, les prestataires ne sont pas toujours ouverts à fournir les informations nécessaires pour faciliter le travail des coordonnateurs et des animateurs sur le terrain. En attendant l'arrivée de la Mission de la Force Multinationale La dégradation de la situation sécurité a donné un sérieux coup de frein au niveau de toutes les activités dans le pays allant de l'école au commerce touchant même le secteur de la santé. Aucun secteur n'est exempt de cette nouvelle sédentarité imposée par les bandits armés. Et c'est plus que normal que les yeux soient rivés sur cette force multinationale attendue. Le Secteur de la santé, comme tous autres secteurs, a besoin de stabilité pour mener à bien leur mission. Environ 150 000 déplacés internes sont enregistrés à travers le pays à cause de la violence, de tels agissements rendent le travail des acteurs encore plus difficile sur le terrain. L'OCSEVIH entend continuer ses activités dans tout le pays en dépit de cette situation chaotique car la lutte contre le VIH ne peut en aucun cas stopper l'élan de cette jeune entité du forum de la société civile. Les Coordonnateurs continueront de se déployer sur le terrain et les visites des sites de prestations de services seront maintenues. L'ampleur de la stigmatisation et de la discrimination est d'une trop grande importance pour laisser s’effriter les efforts déjà déployés pour garantir le droit des minorités. Notre Newsletter dans son édition de février fait encore l'écho des activités de l'OCSEVIH en dépit de la situation difficile. La rédaction continue de donner la parole aux partenaires pour renforcer le travail de cette entité dont l'efficacité dans la lutte contre le VIH n'est plus à prouver. Bonne Lecture ! Eddy Trofort Rédacteur en chef

  • Bilan de la collecte des données de l’OCSEVIH pour le premier trimestre de 2024

    De janvier à mars 2024, l’Observatoire communautaire des services VIH (OCSEVIH) a procédé à la collecte de données sur la situation des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et des populations-clé dans les sites de prise en charge des services VIH sur tout le territoire national. Cette démarche vise à donner aux communautés les moyens de surveiller de part elles même la qualité de la prestation de services liés au VIH/sida et de résoudre les problèmes identifiés. Financé par le PEPFAR et le Fonds Mondial, Ce travail de terrain s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la riposte du VIH en Haïti et de permettre aux PVVIH et aux populations clés de mener une vie saine et digne au sein de la société. Que disent les chiffres ? « Pour réaliser ce travail, notre équipe de terrain composée de 26 moniteurs et 12 coordonnateurs de zone a pris le soin de visiter 54 sites de prise en charge répartis dans tous les départements géographiques du pays. En dépit de la situation sécuritaire actuelle du pays, les jeunes n’ont pas ménagé leurs efforts pour collecter des données quantitatives et qualitatives dans les différents sites qu’ils ont visité. Je peux les considérer comme des héros », a fait savoir l’Assistant de données au programme de la Surveillance dirigée par la communauté (SDC), Sadrack Rateau. Selon M. Rateau, ces enquêtes ont été menées auprès des responsables des sites, du personnel médical ainsi que des patients. Une telle procédure leur a permis d’obtenir des informations fiables afin d’apporter des propositions de solution pour de meilleures qualités de services offertes aux PVVIH et aux populations clés. « Au cours des visites de terrain, 54 formulaires d’observation ont été soumis à l’intention de 54 responsables de sites. Ils sont en fait 54 infirmiers et infirmières qui offrent leur service dans ces établissements sanitaires.  Dans ces différents sites 1 901 patients ont été interrogés, parmi lesquels on compte 1 358 personnes vivant avec virus de l’immunodéficience humain, soit un pourcentage de 71,44% », a énuméré M. Râteau. « Parmi ces patients, on compte également 1 249 femmes, 542 hommes, 9 transgenres. Il faut tout au moins préciser que 2 d’entre eux n’ont voulu communiquer des informations relatives à leur genre » poursuit-il. Il a par ailleurs souligné que les visites de terrain sont surtout centrées autour de plusieurs indicateurs permettant d’avoir une large connaissance au sujet des services offerts aux PVVIH et aux populations clés. Il a cité entre autres : le soutien psychosocial, l’acceptabilité des services, l’accès au médicament, le diagnostic et l’accès au traitement, la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME), les services adaptés aux populations clés, le temps d’attente et d’infrastructure. Résultats de l’enquête « Mise à part des multiples difficultés rencontrées dans ces établissements, la montée de l’insécurité ces derniers jours ne fait qu’aggraver le sort des PVVIH. Elle occasionne, d’une part, une rupture ou une pénurie de stock dans certains établissements de santé. D’autre part, elle empêche les patients PVVIH d’être réguliers à leur rendez-vous. En effet, les conflits des groupes armés constituent un véritable obstacle à la livraison des antirétroviraux, dans certains départements du pays, dans le délai prévu. Nombreux sont les PVVIH qui sont contraints d’abandonner leur traitement au cours de route. Ils ont abordé ce comportement soit à cause que le centre dans lequel ils ont été enrôlés est passé sous la colère des hors la loi ou en raison de la hausse des prix de transport, car la majorité d’entre eux 0reçoivent des soins et services dans des zones très éloignées de leur demeure. Une technique employée pour échapper au poids de la stigmatisation et à la discrimination », avoue tristement l’Assistant des données. Pour continuer avec les résultats de l’enquête, M. Râteau a rappelé qu’il y a des sites qui n’offrent aucun service relatif à la PTME.  L’absence dudit service constitue une entrave à la réussite des 95-95-95 d’ici 2030. Selon ce dernier, tous les sites devraient offrir aux femmes enceintes vivant avec le VIH la possibilité d’accoucher leur bébé sans être infectés par le virus. Or, sur un échantillon de 46 personnels d’établissements interrogés, 39 confirment avoir la possibilité d’offrir la PTME aux futures mères ; 32 peuvent présenter ou proposer un plan d’accouchement ; 23 d’entre eux offrent des services spécifiques pour les femmes enceintes à haut risque. Suite à la collecte des données pour ce premier trimestre de l’année 2024, le travail de l’OCSEVIH, cette structure d’observation, poursuit son chemin. Une semaine de travail est déjà lancée dans le but d’élaborer des fiches de solution afin d’aider dans l’amélioration de la qualité des services dans les centres de prise en charge des patients VIH positifs et des populations clés aux côtés des implémentateurs des programmes (IP) et le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP). Esperancia JEAN NOEL esperanciajeannoel@gmail.com

  • Atelier de préparation des fiches de solution dans le cadre du programme SDC

    Lancement ce lundi 15 avril, d’un atelier de 5 jours sur la préparation des fiches de solution suite aux données collectées au cours du premier trimestre de l’année 2024, dans les sites de prise en charges des patients VIH et des populations clés. Ce travail aidera à mieux préparer les visites de solutions dans les sites observés au cours de la période, en vue de faire des propositions pour une amélioration de la qualité des services offerts dans ses sites. En présentiel, dans la salle de conférence de l’Organisation de développement et de lutte contre la pauvreté (ODELPA) et en ligne, près d’une quarantaine de moniteurs et coordonnateurs de zone ainsi que des responsables de données et des membres de l’Observatoire communautaires es services VIH participent à cet atelier de travail. Au cours des 5 jours de déroulement de cette activité, les participants vont passer aux peignes fins les rapports des données collectées dans les 54 sites concernés par la première partie de l’enquête, sur tout le territoire national. Aussi, les données interprétées vont les permettre d’identifier les indicateurs sur lesquels faudrait-il réagir pour des propositions de solution rationnelles aux responsables de ces sites. En effet, au cours de la période de janvier à mars 2024, 1901 patients ont été interviewés, dans 54 sites, parmi eux 1358 PVVIH, ce qui représente 71.44%. Joanne Isidor est la responsable de données dans le cadre de ce programme. Dans son intervention à l’ouverture de l’atelier a rappelé aux participants l’importance de cette semaine de travail. « Vous êtes toutes et toutes des héros. En dépit du contexte sociopolitique et sécuritaire difficile que connait le pays, vous aviez bravé le danger pour aller recueillir dans des sites situés dans des zones souvent compliquées. Notre semaine de travail ici est d’une importance capitale. Elle va nous permettre de mieux identifier certaines faiblesses dans les sites de prises en charges et faire des propositions susceptibles de les améliorer », a-t-elle fait savoir. Elle souhaite la participation effective de tout un chacun. Une fois les fiches de solutions élaborées, les membres de l’observatoire seront déployés sur le terrain, pour des discussions franches avec les responsables des sites. Dans le cas où, aucun engagement ne peut être pris au niveau des sites. Les membres du Forum de la société civile vont poursuivre les activités de plaidoyer auprès des responsables des réseaux sociaux et le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) qui gèrent les sites. En dernier lieu, si les changements ne sont pas opérés le plaidoyer va se faire avec les Bailleurs pour sensibiliser l’opinion autour de certains manquements dans ces sites.

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