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L'OCSEVIH, un instrument du forum de la société civile dans la riposte au VIH

En dépit des efforts consentis dans la riposte au VIH depuis l'introduction des médicaments anti rétroviraux (ARV) qui bloquent la multiplication du virus dans l'organisme des personnes infectées, stopper la propagation des nouvelles infections à VIH dans le pays, ne semble pas être pour demain. La stigmatisation et la discrimination dont sont victimes les personnes infectées reste le goulot d'étranglement. C'est dans cette perspective que le forum de la société civile a travaillé avec ses partenaires notamment l'ONUSIDA pour mettre en place l'observatoire communautaire de services VIH (OCSEVIH) en 2020. Le combat contre toute forme de discrimination et de stigmatisation constitue le pilier du travail de l'OCSEVIH dans les sites de prestation de services. Le traitement discriminatoire reste un obstacle majeur dans la lutte contre le VIH.



“Le Forum de la société civile qui rassemble tous les secteurs de la société civile impliqués dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et la malaria n'a ménagé aucun effort pour mettre en place l'OCSEVIH, cette arme de terrain pour améliorer la prise en charge des Personnes vivant avec le VIH (PVVIH)”, a indiqué le président du Forum de la Société civile, Dr. Fritz Moïse. Pour ce pionnier dans la lutte contre le VIH en Haïti et membre fondateur de ce Forum, la société civile a joué un rôle capital dans la mise en place de l'observatoire communautaire de Services VIH (OCSEVIH) chargé de faire le plaidoyer pour améliorer la qualité des services dans les sites de prestation de services aux PVVIH. Selon Dr Fritz Moïse, l'OCSEVIH renforce considérablement la lutte aux côtés des partenaires notamment l'État Haïtien, pour faire face à ces pathologies : la malaria, le VIH et la tuberculose.

“L'observatoire est une initiative importante, car au fur et à mesure, les plaidoyers apportent des résultats et que l'on assiste à des évolutions spectaculaires dans le changement de comportement des prestataires de Services dans la prise en charge des PVVIH”, a souligné Dr Moïse. L'implication au premier chef, des populations les plus affectées, c'est-à-dire, les plus vulnérables, donne des résultats sur le terrain.


L'observatoire est cet outil que le Forum a mis en place avec le support de ces partenaires pour renforcer la lutte contre le VIH dans la perspective des objectifs fixés pour 2030.

" L'OCSEVIH a pratiquement trois ans et les retombées de ses activités sont palpables sur le terrain. Même s'il reste encore du travail à faire pour améliorer et étendre son champ d'action avec le déploiement des coordonnateurs et des moniteurs de terrain, au fur et à mesure que le temps passe, cette structure acquiert de plus en plus d'expériences dans la riposte au VIH et sous peu ce sera pour les trois pathologies. ", fait remarquer Dr Fritz Moïse. On comprend aujourd'hui, que cette initiative était indispensable.


OCSEVIH, signe de fierté et de satisfaction du Forum de la Société civile


" Le Forum de la société civile est donc fier du travail que réalise cette jeune structure depuis sa création en décembre 2020. Nous devons aussi avouer notre grande satisfaction quant à la pertinence des données collectées sur le terrain ", a lancé Dr Fritz Moïse. Les résultats des enquêtes menées sur le terrain par les observateurs de l'OCSEVIH renforcent davantage notre détermination à œuvrer pour un monde plus juste et égalitaire en matière de santé et des droits humains. L'OCSEVIH devient depuis ces deux dernières années un partenaire-clé et prioritaire pour le Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP).


Selon le président du Forum de la société civile, l'un des plus grands défis qui restent encore à relever est effectivement l'éradication de ces deux phénomènes, à savoir la stigmatisation et la discrimination, dans notre société. " Aujourd'hui, ce sont les groupes à risque qui sont les plus victimes de ces phénomènes. Je veux surtout parler des professionnels du sexe et des LGBTI. C'est dommage que malgré tant d'efforts consentis dans la lutte, ces phénomènes sont très présents au niveau des institutions de santé ", se désole Dr. Moïse.


C'est la raison pour laquelle, les membres des populations-clés doivent s'impliquer à travers l'OCSEVIH en tant qu'acteurs de la société civile et dans toutes les structures décisionnelles, soit au niveau du Comité de coordination multisectorielle (CCM), du Forum et du comité de plaidoyer des populations-clés souligne Dr Fritz Moïse. Lutter contre la stigmatisation et la discrimination, c'est un combat permanent et l'OCSEVIH est l'arme idéale pour mener à bien ce combat. " On ne doit en aucun cas lâcher-prise, si on veut vraiment atteindre les objectifs de développement durable en matière de vih, d'ici à 2030, a-t-il conclu.

Marc-Kerley Fontal

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